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Coke, Crystal, Speed et Co. – parlons-en !


Le 9 septembre 2024, Santé Bernoise a organisé à Bienne une rencontre interprofessionnelle sur la problématique des psychostimulants. Deux conférences animées par le Professeur Daniele Zullino (chef du service d’addictologie, HUG) et M. Frank Zobel (Directeur-adjoint d’Addiction Suisse) ont précédé une table ronde à laquelle Addiction Neuchâtel a participé.

 

Même s’il est difficile d’évaluer précisément le nombre de consommateurs en Suisse, une augmentation de la consommation des psychostimulants (en particulier le crack) se constate dans l’ensemble du pays, avec toutefois des variations régionales qui ne s’expliquent que partiellement (mode de consommation locale, trafic localisé… ). Schématiquement, on identifie trois groupes de consommateurs dont l’impact de la consommation est variable. Il y a les consommateurs occasionnels du premier groupe, puis les consommateurs réguliers du deuxième, qui ont toutefois conservé des ressources (financières, psychiques, sociales) leur permettant de gérer, du moins temporairement, leur consommation.  Le troisième groupe est constitué de personnes avec des vulnérabilités sociales et psychiques préexistantes, pour qui la consommation sera un puissant accélérateur de décompensation. Les approches pour contrer ce « phénomène psychostimulant » ne seront pas identiques en fonction du groupe cible. Elles vont des mesures de détection précoce et d’intervention brève pour les deux premiers groupes en passant, pour les plus vulnérables du troisième groupe, par des traitements adaptés à la problématique ainsi que par des prestations de réduction des risques telles que : satisfaction des besoins de base, hébergement type housing first et activité occupationnelle. Sans oublier les stratégies mobiles avec le fameux « aller vers » pour atteindre des personnes qui n’accèdent plus facilement aux structures fixes. Au niveau des traitements futurs, même s’ils posent encore différentes questions, les attentes et espoirs se concentrent sur des traitements de « substitution » aux psychostimulants (cocaïne…) destinés en particulier aux personnes du troisième groupe. Dans tous les cas, il est souhaité que la coordination entre les 4 piliers de la politique nationale en matière de drogue doit rester dynamique et créative, tout en s’adaptant aux enjeux locaux.

 

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